LA VILLE AFRICAINE : UN LABORATOIRE D’EXPÉRIMENTATION


La ville africaine loin des clichés est un laboratoire social et de créativité originale à cause de la combinaison des normes de la modernité et de la tradition locale.

Loin de se réduire à la cellule conjugale, la famille urbaine africaine se recompose en une structure très souple : la famille élargie typique Aaricaine que regroupe autour d’un ménage dominant  des éléments hébergés de la parenté directe ou collatérale de l’un ou l’autre des deux conjoints (Oncle ,Tata Tantie Mamie etc).

Le maintien des liens d’assistance mutuelle qu’on peut définir comme un système informel de protection sociale et de crédit qui se matérialise dans la pérennité de réseaux parfois lignagers unissant les membres des familles. Exemples : Tontine, crédits inaccessibles ailleurs que l’individu obtient dans ce cas sur une base de rapport de confiance ou encore les réunions familiales chaque mois pour venir en aide aux autres membres de la famille en difficulté.

Ainsi en ville et comme au village, baptêmes ou funérailles fêtes de fin d’année cérémonie de sortie du nouveau né, etc donnent lieu à de vastes rassemblements cérémoniels, occasion récurrente de revivifier les réseaux de solidarité et pour les  notables sages des familles citadins d’accumuler un capital de prestige.

La ville Africaine est ainsi un chantier permanent où s’affirment de nouvelles attitudes, de nouvelles valeurs et de nouveaux modes de sociabilité.

Entre parfois l’impossible maintien  des traditions en milieux urbains et la conversion sans réserve à la modernité les citadins africains comme partout ailleurs ne veulent ni ne peuvent s’enfermer dans une seule alternative.

Sachant que la démographie de la population africaine est dominée par la couche juvénile. La logique trouvée est celle du compromis de la transaction et de la négociation entre l’universel (la mondialisation) et la tradition locale (les identités communautaires). Ces identités sont de nos jours soumises à l’épreuve de réexamen critique. Naissance d’un monde Hybride.

Ce faisant les citadins Africains montrent que des identités plus larges, culturelles, sociales politiques, religieuses ne sont pas incompatibles avec l’attachement assumé à des identités communautaires particulières porteuse d’une indispensable solidarité de proximité.

On remarque donc que les citadins Africains ne veulent renoncer ni à leur identité qu’ils ont de plus en plus du mal à conserver et  la solidarité communautaire.